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Faut-il rémunérer les encadrants des écoles de billard des clubs ?

Mise en ligne : 16-12-2022
Dernière mise à jour : 16-12-2022
Faut-il rémunérer les encadrants des écoles de billard des clubs ?

Sur la question de la rémunération des encadrants des écoles de billards des clubs, Marc Massé le Directeur Technique National répond aux interrogations qui peuvent se poser à ce sujet.

Pourquoi cette question ? Depuis toujours, les animateurs, les initiateurs, ou autres entraîneurs de club sont bénévoles. Alors pourquoi devrait-on changer ?

Aujourd’hui, les clubs (et le sport billard tout entier d’ailleurs) jouent leur survie dans leur capacité à recruter de nouveaux membres pratiquants et à les fidéliser.

En effet, les clubs doivent répondre à un triple défi :

  1. Justifier la mise à disposition d’un local par une collectivité (le plus souvent la municipalité) en accueillant un nombre de pratiquants en adéquation avec la surface dédiée à l’activité, et notamment des pratiquants comptant parmi les administrés de la collectivité propriétaire.

Répondre également à l’attente des pouvoirs publics en matière d’accueil des jeunes, de féminisation…

(Les 2/3 de nos 550 clubs sont dans cette situation).

 

  1. Trouver dans des nouvelles recrues les effectifs pour lutter contre l’érosion naturelle due aux décès, aux déménagements, aux changements de situations personnelles ou professionnelles, à l’arrêt de la pratique, etc.

Il faudra aussi trouver parmi eux les dirigeants de demain, les animateurs de demain, etc.

 

  1. Trouver des ressources financières pour faire face à la prise en charge, même partielle, des frais de chauffage ou d’électricité qui augmentent sans avoir la certitude que la collectivité continue à financer si tel est le cas aujourd’hui.

(Bien entendu, les clubs installés dans

des locaux privés prennent en compte cette dimension dès la signature du bail et intègrent d’emblée cette logique).

L’augmentation du nombre d’adhérents augmente mécaniquement et significativement les ressources financières du club.

Ce triple défi impose par conséquent aux clubs d’être organisés pour recruter et fidéliser, sous peine de disparaître dans les prochaines années.

Alors, quelle organisation ?

  • Promouvoir localement la pratique du billard et le club et donner envie de venir découvrir cette activité dans le club : organiser régulièrement des « opérations extérieures », dans un centre commercial, sur une esplanade en accord avec la ville, au forum des associations, etc. en pensant à distribuer une invitation aux gens intéressés.
  • Préparer le club à accueillir, à animer, à encadrer les nouveaux : visitez le portail « mon club idéal » pour pointer la liste des vérifications indispensables à faire.
  • Mobiliser une équipe d’encadrants, animateurs, initiateurs, entraîneurs, car aujourd’hui on veut découvrir une activité en étant conseillé, accompagné.

C’est bien entendu ce dernier point qui est au cœur du sujet abordé.

Le club doit se doter, pour réussir, d’une équipe d’encadrants capable :

  •  de couvrir (progressivement) plusieurs créneaux horaires dans la semaine, de façon régulière durant toute la saison sportive pendant les périodes scolaires.
  • De répondre aux attentes des nouveaux pratiquants, c’est à dire capable de donner les bons conseils, les bonnes consignes pour faciliter la pratique, d’animer l’activité tout au long de la saison, de faire progresser les pratiquants.

Il est donc demandé aux encadrants, disponibilité et compétences. Contraintes de temps, volume et horaire, et exigences de compétences qui sous-entendent formations et expériences.

Ces contraintes ou exigences sont souvent un frein puissant au recrutement de nouveaux encadrants. La rémunération de ceux-ci a pour vocation de souligner la reconnaissance de leur engagement en constituant aussi une modeste compensation.

Bien entendu, il faudra aussi financer cette compensation accordée aux encadrants. C’est donc le modèle financier à faire évoluer.

Plusieurs réflexions :

  • La gratuité ou les tarifs très bas ne garantissent pas l’adhésion d’un nombre croissant de pratiquants : « … les jeunes ne viennent pas ou ne restent pas, pourtant c’est gratuit pour eux… »
  • Le tarif d’adhésion au club doit être en relation avec la qualité du « service » proposé. Aucune activité sportive individuelle n’est gratuite.  Il est nécessaire de travailler l’offre proposée aux débutants notamment. Beaucoup aujourd’hui veulent pratiquer une activité une fois par semaine (notamment la première saison) dans une ambiance conviviale et étant conseillé, encadré pour faciliter la l’acquisition des bases.
  • La tarification ne doit pas être un frein à l’adhésion et donc prévoir différentes formules suivant que la fréquence et la nature de la pratique, l’âge, et aussi offrir aux plus modestes des conditions adaptées à leurs moyens financiers.

Exemple de compensations financières et modèle de financement : ci-dessous

Autre question récurrente : Pourquoi devrait-on indemniser les encadrants de l’école alors que les dirigeants restent bénévoles ?

  • L’encadrant ne dirige pas mais exécute une mission en respectant les contraintes et les exigences de la tâche, on lui impose d’être disponible pour chacun des créneaux qui lui sont alloués de se former à la fonction
  • Le dirigeant reçoit mandat pour diriger l’association après s’être porté candidat aux élections, décide du temps qu’il va y consacrer, des projets qu’il va porter etc. La nature même de l’engagement n’est pas vraiment le même.

Exemple de modèle financier : 

Marc Massé

Directeur technique national

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