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Pluie de finales pour Nicolas Rimbot

Mise en ligne : 18-05-2016
Dernière mise à jour : 18-05-2016
Pluie de finales pour Nicolas Rimbot

À 29 ans, Nicolas Rimbot est le premier joueur français à se qualifier en finale "Masters" (la plus haute des catégories) dans toutes les disciplines (carambole, blackball, américain et snooker).

Il nous a accordé de son temps pour nous expliquer sa recette.

Stéphanie Giron : Depuis quand joues-tu ?

Nicolas Rimbot : La saison prochaine sera ma dixième saison de billard. J’ai commencé à 20 ans.

SG : Quelle est la première discipline que tu as pratiquée ? Dans quel ordre sont venues les autres ?

NR : J’ai commencé par le blackball, qu’on appelait alors le pool.

J’ai rapidement testé les autres billards mais sans assiduité, ni dans l’entraînement ni dans la compétition (uniquement un peu d’américain au niveau régional).
Ma première véritable saison d’américain au niveau national s'est déroulée l’année dernière.

J’ai ajouté le snooker cette saison ainsi que le 5-quilles. Je pratiquais le premier de temps à autres mais n’avais jamais essayé le second avant l’été dernier.

SG : Peux-tu nous faire une présentation de ton parcours cette année, à la fois au blackball, au billard américain, au snooker et au 5-quilles ?

NR : Au blackball, après mon titre de champion de France 2015, je n’ai pas été gâté par les tirages au sort dans le Blackball Master (les 32 meilleurs joueurs français) en début de saison. Additionné à cela, mon goût pour les autres modes de jeu (et donc la dispersion qui va avec) ne m’ont pas permis de faire mieux que plusieurs ¼ de finale jusqu’au dernier tournoi national d’Albi. À cette occasion je me suis hissé jusqu’en ½ finale face à Christophe Lambert. Je m’incline aux pénaltys. Il reste donc un tournoi « Blackball Master » à disputer avant de défendre mon titre lors des championnats de France à Veyre-Monton.

Nicolas, champion de France blackball 2015

Au billard américain, ma saison fut brève puisque, suite à des problèmes de calendriers incompatibles, je n’ai participé qu’à un seul tournoi national, à Bègles, au City Games, en novembre. Une défaite en 1/8e de finale face à Alain Da Costa. Mais grâce à ma participation au championnat de France Masters la saison dernière, je viens de réussir à me qualifier à nouveau pour la phase finale (Pierrelaye, au BC 141, du 22 au 26 juin) par le biais des ½ finales Masters. Je réussis à terminer second de cette compétition derrière Fabio Rizzi avec deux bonnes performances. Finale à la 10 face à ce dernier et victoire à la 8 où je suis médaillé de bronze Masters 2015.

Le snooker est un véritable bonus pour moi cette année. Un concours de circonstances m’a permis de participer à deux ZST (Zone Snooker Tour) au lieu d’un seul. Avec quelques désistements pour les play-off (qualificatifs pour le championnat de France) me voici également qualifié. Lors de cette compétition à Toulouse, j’ai échoué en ¼ de finale face à Stéphane Ochoiski. Lors du dernier ZST de la saison, j’ai réalisé ma meilleure performance en disputant une jolie finale – bien que perdue, face à Adrien Frostin, actuel numéro un français.

Le 5-quilles était une découverte totale cette saison. Initié par la famille Jublot père et fils (Denis et Maxime), j’ai participé à 4 des 5 tournois nationaux et accroché la dernière place qualificative pour le championnat de France Master qui se déroulera à l'ABA Saint-Maur les 25 et 26 juin. Mes deux meilleures performances sont une finale de tournoi « Promotion » perdue contre Xavier Guerin à Douarnenez et une accession à un tournoi « Master » à Schiltigheim où mes bourreaux ne sont autres que Mathieu Hingant (champion de France Master 2015) et Nicolas David (vainqueur du tournoi).

SG : Quels sont tes objectifs pour cette fin de saison sportive ?

NR : Pour cette fin de saison, je souhaite réussir à monter à nouveau sur des podiums de championnats de France avec, pourquoi pas, un ou des titres de champion à la clef. Quand on y a goûté, on a envie de recommencer. J’aime assez l’idée de réaliser l’improbable, alors les succès dans ces modes de jeu complètement différents me combleraient de joie.

SG : En conclusion, peux-tu nous dire ce que t'as appris la pratique du billard ?

La principale chose que m’a appris la pratique du billard et sans doute la capacité à rester maître de mes émotions parfois même dans des conditions de stress éprouvantes. Jouer devant des dizaines voire des centaines de personnes est très intimidant, alors gagner c’est quelque chose !

Je ne parle pas du plaisir évident de maîtriser une discipline technique et subtile comme le billard qui ne s’apprend qu’avec le temps et beaucoup de pratique et dont je suis loin d’avoir atteint les limites.

SG : Merci Nicolas pour nous avoir accordé un peu de ton temps et bons championnats de France !

Nicolas sur la première marche du podium lors des championnats de France blackball 2015

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